Adieu à un frère

Adieu à un frère

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Adieu à un frère
Le 20 décembre dernier, nous étions nombreux à accompagner André Pinteaux vers sa dernière demeure et entourer sa famille. Depuis quelques mois nous nous inquiétions pour sa santé et son départ à quelques jours de Noël nous a tous profondément attristé. Malgré notre peine, nous voulons retenir de lui tous les moments de joie partagés ensemble, son engagement, son courage, sa force ainsi que son humour.
Au sein de notre Église, André a toujours su rendre service et être disponible. Dans le jardin
du presbytère où il aimait passer la tondeuse. Lors de nos fêtes paroissiales du mois de juin où il
s’occupait de préparer les poulets et les saucisses tout en veillant à la bonne marche de la friteuse qu’il ne manquait pas de nettoyer méticuleusement à la fin. En décembre, nous le voyions juché sur un banc dans le temple pour décorer les fenêtres ou veillant à ce que le sapin soit beau. Enfin, membre fidèle de la commission travaux, il animait de sa voix les discussions, levant son verre et mangeant avec appétit ! Il faisait partie de ces petites mains discrètes qui sont indispensables à la vie d’une communauté.
Cet engagement bien précieux nous manque déjà comme sa présence manque douloureusement à Janine, son épouse, avec qui il a tenu sa boucherie durant près de 40 ans à Nanteuil. Main dans la main, ils ont formé un couple incontournable de la vie Nanteuillaise pendant 64 ans. Très investi dans le comité des fêtes de la ville et présent à chaque commémoration au monument aux morts en tant que porte-drapeau, souvenir de sa guerre d’Algérie, André faisait aussi partie des figures de la commune.
A Janine, à ses enfants Alain et Annie ainsi qu’à toute la famille, nous présentons
une fois de plus nos marques d’amitié fraternelle.
Quant à André, lorsque je prêchais il n’était pas rare que je le voie regarder vers la lumière venant des fenêtres. Son regard bleu était intense : nul doute qu’il réfléchissait, qu’il méditait, qu’il priait. J’ai la conviction qu’il a rejoint cette lumière, auprès du Père et qu’il y a trouvé le repos.

Pierre-Adrien Dumas