Gloire à Dieu dans les cieux, Paix sur la terre pour les Hommes qu’il aime !

Difficile cette année de lire les récits de Noël et d’entendre les anges qui proclament en tourbillonnant dans le ciel : « Paix sur la terre ! ». Où est-elle passée cette paix ?

« Gloire à Dieu dans les cieux, Paix sur la terre pour les Hommes qu’il aime ! »

« Gloire à Dieu dans les cieux, Paix sur la terre pour les Hommes qu’il aime ! »
Difficile cette année de lire les récits de Noël et d’entendre les anges qui proclament en tourbillonnant dans le ciel : « Paix sur la terre ! ». Où est-elle passée cette paix ? Dans les tranchées ukrainiennes, dans les montagnes arméniennes, dans les quartiers de Gaza, ce n’est pas la paix qui règne parmi les Hommes mais bien la haine, le fratricide, la violence. Dans les rues et les quartiers de nos villes, lorsque le soupçon, la discrimination, le rejet, le racisme règnent en maître, où est-elle passée la paix sur la terre ? Les discours des politiques, les émissions de télévision où des chroniqueurs répètent en boucle les mêmes poncifs, les sermons haineux de certains communautarismes, ne sont pas là pour apaiser les conflits, pour établir une concorde nationale et internationale.
Une nouvelle année va bientôt s’ouvrir et c’est l’incertitude qui s’annonce. Qu’est-ce que 2024 nous réserve ? Bien imprudent celui qui peut le dire aujourd’hui…
Dans ces tourments, nous pouvons entendre la réponse de l’ange Gabriel à Marie lorsque celle- ci s’interroge sur ce qui est en train de lui arriver : « N’aie pas peur ! » (Lc 1,30). Cette invitation à ne pas avoir peur, qui est une constante du texte biblique, nous rappelle que nous ne sommes pas les maîtres de notre vie mais que nous devons nous en remettre au Dieu d’amour. Nous pouvons comprendre cette confiance comme une sorte de lâcher-prise : se laisser porter dans les bras de Dieu en comprenant que nous ne sommes pas tout-puissants. C’est sans doute ce que nous dit Ésaïe 41,10 :
« N’aie pas peur, je suis avec toi. Ne regarde pas autour de toi avec inquiétude. Oui, ton Dieu, c’est moi. Je te rends fort, je viens à ton secours et je te protège avec ma main puissante et victorieuse ».
L’année dernière, dans cet édito, je faisais de 2023 l’année de la confiance. Et si 2024 était une année de prière ? Car pour s’en remettre à Dieu, n’y a-t-il pas de plus beau moyen que d’aller à sa rencontre dans la prière ? Face à toute violence, face à la guerre, face au catastrophisme, la prière est l’arme la plus efficace car elle nous décentre, vivifie notre confiance, apaise nos peurs et nous donne le courage de proclamer au monde une paix qui ne vient pas de nous mais de celui qui est venu sur terre pour nous la donner.
Bonne année 2024 dans la prière, dans la confiance, dans la paix du Christ !

                                                                                                                               Pierre Adrien Dumas

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