Dieu réunit ceux qui s’aiment !

C'est par ces mots, le dernier vers de L'hymne à l'amour d’Édith Piaf, que s'est conclu la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024. Un véritable défi lancé à notre humanité empêtrée dans des guerres que, naïvement nous croyions derrière nous...

« Dieu réunit ceux qui s’aiment ! »

C’est par ces mots, le dernier vers de L’hymne à l’amour d’Édith Piaf, que s’est conclu la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024. Un véritable défi lancé à notre humanité empêtrée dans des guerres que, naïvement nous croyions derrière nous… En Ukraine, des tranchées et des gueules cassées dignes de la guerre de 14. En Israël, en Palestine et désormais au Liban les soldats jouent à s’envoyer des missiles comme on se lance des ballons… Sur un autre plan, voici une vieille démocratie comme la nôtre qui n’est dirigée que dans le brouhaha, les invectives et la radicalité de personnalités politiques à bout d’arguments. Plus graves et plus enfouis dans les mentalités de notre temps : le racisme ou l’antisémitisme, deux poisons qui s’infiltrent de plus en plus dans nos conversations et nos attitudes. Il en faudrait peu pour que la poudrière n’explose…

Pourtant, au cœur de l’été, dans les nuages et la pluie de notre époque, une montgolfière s’est levée dans le ciel de Paris. Elle illuminait par sa grâce et sa beauté. Autour d’elle, des millions de badauds s’émerveillaient encore de la beauté d’une lueur dans la nuit. Et ces mots qui résonnent encore : « Dieu réunit ceux qui s’aiment ! ». Peut-être suis-je le seul à l’avoir perçu ainsi, mais voici que ce chaudron olympique aurait pu être la nuée des Hébreux de notre époque. Moïse et le peuple juif libéré ont passé quarante ans à errer dans le Désert, guidés par un feu la nuit et une nuée le jour. Pendant deux mois le monde entier avait les yeux rivés vers cette flamme au cœur de Paris.

En suivant cette lumière qui ne divise pas mais qui unit, qui n’égare pas mais qui mène à bon port, je le crois, Dieu nous réunira dans l’amour. Il ne tient qu’à nous de nous défaire de notre haine, de nos luttes et de nos fratricides et de discerner dans notre vie cette lueur d’espérance qui brille pour chacun(e) d’entre nous.

Puisse cette année scolaire qui s’ouvre être marquée par notre quête de la lumière. Cette lumière qui luit toujours dans les ténèbres…

                                         Pierre-Adrien Dumas

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