De la peur à la vie

De la peur à la vie

  De la peur à la vie

La peur aurait-elle pris les rênes de notre société ? L’épidémie de Covid-19 a montré à quel point nous avions peur de la mort, peur de la maladie. Cette peur s’est alors étendue à la peur de l’autre, du prochain qui pourrait éventuellement nous contaminer et nous apporter la mort.

En fait, nous avons fait l’expérience d’une vieille peur qui est fichée dans notre constitution humaine : la peur de la peste. Parce que nous sommes humains, nous avons des peurs communes : les araignées et les serpents, la mer, le noir, l’eau, les lieux étroits, l’orage, l’avion, la hauteur, le fait de devoir parler en public…

Parfois nous avons de bonnes raisons d’avoir peur. La situation actuelle en Ukraine plonge nos esprits et le monde entier dans l’angoisse d’une guerre. Nous qui étions si heureux et si fier de pouvoir dire que nous n’avions pas connu la guerre depuis plus de soixante-et-dix ans, voici que désormais nous retrouvons la crainte des bombardements, la crainte de l’exode, la crainte de l’arme nucléaire, la crainte même de vivre la guerre.

La peur, elle est vieille comme la résurrection. A l’aube de Pâques, trois femmes allaient au tombeau. Leur maître était mort : l’espérance d’une vie de liberté s’était dissipée. Elles se demandaient qui allait bien pouvoir leur rouler la pierre mais quand elles virent le tombeau déjà ouvert et qu’un jeune homme leur annonça que Jésus était ressuscité, alors c’est la peur qui les firent s’enfuir. C’est la peur qui est aux fondations de notre foi chrétienne. La crainte de cette chose merveilleuse : la mort n’a pas eu le dernier mot, la vie a triomphé.

En cette période troublée, souvenons-nous que la peur peut parfois se transformer en bonne nouvelle. Gardons comme espérance que c’est l’amour qui s’est réveillé au matin de Pâques, et que la mort a été anéanti par la puissance de Jésus-Christ qui est la vie.

Joyeuses Pâques à chacun et à chacune !

Pierre Adrien

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